Merci à Christine pour le bouquet de fleurs et à Guillaume de l’avoir transposé virtuellement…dans le temple ! |
Les textes du jour
Psaume 22 Matthieu 21,1-11
Un cantique
Toi qui gardes le silence
Pendant la période de confinement, nous partageons un moment de culte par WhatsApp, le dimanche matin à 10h30. Pour vous inscrire au groupe, merci de prendre contact avec la pasteure. |
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Lors de son entrée à Jérusalem, Jésus est accompagné d’une grande foule, joyeuse et expressive. Le « Hosanna » qui sort de toutes les bouches est, à la base, une expression hébraïque qui signifie « Sauve-nous ». Au fil du temps cette prière est devenue une louange, exclamée par les pèlerins qui montent à Jérusalem pour la fête de la Pâque. De nos jours – hors temps de confinement bien entendu – nous voyons de grandes foules à différentes occasions. Les manifestants se donnent rendez-vous pour montrer combien ils sont nombreux à être « pour » ou justement « contre » un projet de loi. Les grévistes se regroupent pour appeler ensemble au changement. Les gilets jaunes proclament ensemble leur critique face à une évolution sociétale considérée comme injuste. Les supporteurs du Tour de France encouragent les cyclistes et applaudissent les vainqueurs. La foule des Rameaux ne ressemble à aucune de ces foules. Elle est religieuse, par son exclamation, et elle est unie dans la joie, sans avoir de projet commun. C’est sans doute pour cela même que la foule est si nombreuse. Si Jésus avait parlé à ce moment-là, expliqué pourquoi il était venu et ce qui se profilait pour lui, la foule se serait sans doute divisée dans de petits groupes avec des points de vue très différents, voire opposés. Pendant son entrée à Jérusalem, parmi la foule aussi expressive, Jésus garde le silence. Dans son silence Jésus accueille et écoute les paroles de tous ceux qui l’acclament, dont certains, sans doute, demanderont sa mort peu de temps après. Son attitude de silence et d’écoute peut aussi inspirer les croyantes et croyants que nous sommes, comme l’exprime un passage de la Règle des diaconesses de Reuilly : Mets-toi à l’école du silence (La Règle de Reuilly, ‘VI. A la clarté de son Amen’, Silence). La semaine sainte qui débute nous fait cheminer de l’acclamation et l’entrée triomphales de Jésus, par le jeudi et vendredi saints, jusqu’au matin de Pâques. La liturgie du vendredi saint, notamment, invite le croyant à rester silencieux devant la mort de celui que la foule a acclamé et de ne laisser parler que la Parole qui nous parle à partir de la croix et, plus tard, du tombeau vide. Marlies Voorwinden 5 avril 2020
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Un dessin reçu pendant la semaine. Merci à Alexandrina.
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