Message dominical 10 mai 2020

Un message dominical pour le quatrième dimanche après Pâques. 

 

   

Merci à Christine pour le bouquet de fleurs et à Guillaume de l’avoir transposé virtuellement…dans le temple !

 

Les textes du jour

 

Psaume 33

Jean 14,1-12

 

 

 

Un cantique

 

Si tu veux marcher (Samuel GrandJean)

 

Merci à Vincent d’avoir enregistré le cantique que les enfants ont appris à la retraite des enfants à Pomeyrol en octobre 2019.

 

 

   
   

Enregistrement audio du message dominical

@PODCAST_925@

« Je suis le chemin, la vérité et la vie ».

Tantôt quelqu’un promet une amélioration nette de votre physique avec des photos « avant » et « après » à l’appui. En seulement six semaines votre corps aura changé considérablement ! Tantôt quelqu’un d’autre propose une thérapie prometteuse de bien-être en seulement trois séances. Il est parfois difficile de savoir quel chemin emprunter parmi les nombreuses propositions.

Est-ce que la proposition de Jésus est de cet ordre-là ? Nous propose-t-il un chemin de plus en vue de notre bonheur ? Un chemin tout particulier ? Un chemin par excellence peut-être ?

Il me semble que c’est différent. Jésus n’annonce pas les caractéristiques particulières de « son » chemin. Il annonce que le chemin, c’est lui-même. Au lieu d’indiquer un chemin aux disciples, il s’offre lui-même.

Pour mieux comprendre encore ce que cela veut dire, il me semble important de lire ce que Jésus dit juste avant : il souhaite que là où il est, ses disciples soient aussi (Jn 14,3). Logiquement cela veut dire que les disciples ne sont pas encore à cet endroit précis. Justement, ils ont du chemin à faire. Mais le chemin n’est pas tracé d’avance. Les disciples ne sont pas invités à suivre un chemin, même millénaire, ni à être sur un chemin spécifique, mais d’être en Christ, comme le Père est en Lui et Lui dans le Père (Jn 14,10). Ce chemin n’est pas traçable, tangible ou localisable ; il se trace par chacun.e dans la présence du Christ.

C’est là où l’expression « Je suis le chemin » rejoint notre réalité. Nous sommes invités à entrer dans la présence de Jésus. C’est une invitation à ne pas nous arrêter à ce qui, de l’extérieur, peut-être vu comme un chemin ecclésial, préparé et prévisible. Ce chemin, en réalité, se construit avec chaque membre de la communauté, les habitués et les chercheurs de sens. C’est l’apport de chacun.e qui colore le chemin tel qu’il est visible et qui crée son dynamisme particulier.

Il en est de même pour la vérité : elle ne saurait se trouver disponible quelque part dans son état pure. La vérité dont parle Jésus n’est pas une théorie à débattre, ni des dogmes justes. Il est lui-même la vérité. Cette vérité se trouve dans l’être du Christ. En Christ, le croyant se trouve en vérité. C’est là aussi que la Vie peut être reçue, par Lui et en Lui.

En confessant un Seigneur qui se dit le chemin, la vérité et la vie, en lien étroit avec son Père, nous confessons qu’aucun autre chemin, aucun discours, aucun conseil, ni aucune parole ne peut prendre la place de ce seul chemin, cette vérité et cette vie qui existe en Lui. Une grande liberté intérieure nous est offerte.

Pasteure Marlies Voorwinden

10 mai 2020

   

 

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