Merci à Christine pour le bouquet de fleurs et à Guillaume de l’avoir transposé virtuellement…dans le temple ! |
Les textes du jour
Psaume 118,15-29 Jean 20,19-31
Un cantique
Nous te chantons, Ressuscité
Pendant la période de confinement, nous partageons un moment de culte par WhatsApp, le dimanche matin à 10h30. Pour vous inscrire au groupe, merci de prendre contact avec la pasteure. |
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C’est le jour de la résurrection, à Jérusalem, et les portes sont fermées ! Non, pas toutes les portes de la ville, mais celles de l’endroit où se trouvent les disciples. Aucun disciple ne rentre ni ne sort. Enfin, leurs déplacements sont sans doute réduits au strict minimum, car ce jour-là Thomas n’est pas avec les autres disciples (v. 19-23) et les autres disciples lui disent qu’ils ont vu le Seigneur (v. 24-25). Vu l’absence de communication par téléphone et de conférence par Zoom, à l’époque, cela veut dire que Thomas les a rejoint un peu plus tard. Une semaine après il est aussi avec eux (v. 28 à 31). Les disciples se sont enfermés par peur des Juifs. La peur guide leur comportement déjà depuis quelques jours. Par peur ils n’étaient pas présents au pied de la croix, et maintenant par peur ils s’enferment à un endroit précis. Leur peur est sans doute que les Juifs viennent les arrêter, maintenant qu’ils ont arrêté le leader du groupe, ou qu’ils les arrêtent pour vol de cadavre. En effet, les autorités pourraient interpréter ainsi le témoignage de la résurrection rendu par certains d’entre eux. Témoigner de la résurrection n’était pas sans danger et ne l’est toujours pas. En plus, Jésus les avait mis en garde contre la persécution dont ils feraient l’objet. Au vu des circonstances, la peur des disciples n’est donc pas ce qui étonne dans ce passage. Le plus étonnant est sans doute que les disciples apeurés n’ont pas davantage peur au moment où quelqu’un se rend présent parmi eux, malgré les portes fermées. Au contraire, cette présence, avec le signe des plaies dans les mains et le côté, les réjouit (v. 20), car ils reconnaissent le Seigneur. Quand il vient parmi eux, Jésus était « debout ». « Debout » est un mot qui fait partie de la famille de celui utilisé pour dire la résurrection. Par sa manière de se révéler aux disciples Jésus montre sa résurrection. Il a été « relevé », et maintenant il est « debout ». C’est parce qu’ils le voient debout, que la nouvelle que leur Seigneur est vivant, devient plus tangible pour les disciples. C’est d’ailleurs ce qui manque à Thomas, qui a du mal à croire la nouvelle que les autres ont vu le Seigneur. Jésus se rend présent avec une salutation : « Que la paix soit avec vous ! » (NBS). Pour nous se souhaiter ou donner la paix est devenu plus ou moins habituel pour les grandes fêtes chrétiennes ou entre chrétiens. Pour les Juifs aussi c’était une salutation habituelle et quotidienne. Par contre, dans les évangiles c’est très rare que cette salutation est mentionnée. Jésus y utilise cette phrase une seule fois avant la résurrection, pour dire aux soixante-dix disciples qu’il envoie en mission, de saluer ainsi les personnes dans les maisons où ils rentrent (Lc 10). Dans ce passage il y a quelques éléments identiques : la paix est donnée à des disciples et ils sont envoyés en mission. Comme le Père a envoyé Jésus au milieu des hommes, les disciples sont envoyés aussi au milieu des hommes. La mission que Jésus donne aux disciples met fin à l’enfermement qu’ils se sont imposés. Ils ne peuvent plus se mettre à l’écart, malgré la peur et les risques. Leur mission est au milieu des hommes. La paix que Jésus leur donne et l’Esprit-saint qu’ils reçoivent par son souffle (v. 22) devront suffire pour tout ce qui leur attend dehors. Plus qu’une fête – qu’elle soit familiale ou universelle – la conséquence de la résurrection de Jésus est le départ en mission des disciples. Leur enfermement n’est pas la seule réponse à la peur. Ils sont au début d’une foi active, appelés à poursuivre la mission du maître en annonçant de manière efficace le pardon des péchés. Pour le faire et en le faisant ils participent activement à la vie que Jésus avait lui-même reçue de son Père. Pour nous, 2000 ans plus tard, une semaine après la fête de Pâques et cinq semaines après le début du confinement, cette nouvelle retentit aussi : une mission nous est préparée ! Non, n’allons pas tout de suite dehors. Notre mission n’est pas forcément en Galilée, dans une autre province ou département. Elle peut être chez nous, à la maison. C’est bien chez nous que les nouvelles du monde nous arrivent et que nous recevons tout autant de demandes d’intercession, de don et de solidarité. C’est bien derrière nos portes fermées aussi que le Christ ressuscité nous rejoint et nous donne sa Paix. Rien ne peut empêcher sa venue en nous. De chez nous nous pouvons être acteur.trice de résurrection pour le monde. Que le Seigneur nous donne sa Paix et l’inspiration nécessaire pour trouver de nouvelles manière de le rendre présent autour de nous. Pasteure Marlies Voorwinden 19 avril 2020 |