Message dominical 29 mars 2020

Un message dominical pour le 5e dimanche du carême. 

 

   

Merci à Christine pour le bouquet de fleurs et à Guillaume de l’avoir transposé virtuellement…dans le temple !

 

Les textes du jour

 

Psaume 130

Jean 11

 

 

Un cantique

 

J’ai soif de ta présence

 

 

Pendant la période de confinement, nous partageons un moment de culte par WhatsApp, le dimanche matin à 10h30. 

Pour vous inscrire au groupe, merci de prendre contact avec la pasteure.

   
   

Dans le long chapitre de Jean 11 se trouve le plus court verset de la Bible, en langue française en tout cas : « Jésus pleura » (v. 35, NFC). Ce verset peut nous toucher par l’humanité qui s’y exprime : Jésus tellement plein de compassion qu’il pleure.

Mais qu’est-ce qui le fait pleurer à ce moment-là ?

La mort d’un proche, de son ami Lazare, disons-nous sans doute, comme le disent les Juifs rassemblés autour de la sœur en deuil (v. 36). Ces pleurs, même s’ils sont rituels, sont importants. Dans la situation actuelle les possibilités de pleurer ensemble le décès d’un proche sont restreintes et cela manque. En effet, l’expression de sympathie entre proches et/ou amis est naturelle dans une telle situation. Elle est importante aussi, dans le processus du deuil, peu importe la forme qu’elle prendra.

La manière dont ce chapitre de Jean est construit nous permet d’envisager une autre compréhension des pleurs de Jésus. Déjà le verset 33 parle des émotions de Jésus : il « frémit intérieurement » (TOB), « son esprit s’emporta » (NBS) ou « il ressentit une forte colère » (NFC), selon les traductions. Le mot grec exprime qu’il y a quelque chose de fort qui se joue à l’intérieur de lui-même, comme une opposition intérieure. Jésus serait-il tiraillé entre son amitié, qui l’inciterait à pleurer avec les Juifs rassemblés, et l’objectif poursuivi, dont nous parle tout l’évangile et qui est rappelé au début du chapitre : « Lorsque Jésus apprit cette nouvelle, il dit : La maladie de Lazare ne conduit pas à la mort ; elle servira la gloire de Dieu afin que la gloire du Fils de Dieu soit manifestée par elle. » (v. 4, NFC) ? Cette dernière perspective ne semble pas être comprise par ceux qui se rassemblent autour de lui, pourtant c’est déjà le septième signe de Jésus pour manifester la gloire de Dieu et la sienne. Ce verset exprime que pour Jésus la mort ne s’oppose pas à la vie biologique ou à la guérison, mais à la gloire de Dieu. Cette compréhension semble décisive dans tout le chapitre. Nous sommes face à un texte dont le propos est essentiellement théologique.

La perspective théologique de ce passage se résume sans doute dans la définition que Jésus donne de lui-même : « Je suis la résurrection et la vie ». La résurrection ce n’est pas faire sortir Lazare de son tombeau. Même Marthe, malgré sa confession au verset 27, exprime son étonnement au moment où Jésus demande à enlever la pierre du tombeau (v. 39). Le texte, d’ailleurs, ne qualifie pas ce signe de Jésus comme une résurrection. La résurrection vers laquelle Jésus porte notre regard, c’est lui-même et c’est sa Parole : « Moi je suis la résurrection et la vie » (v. 25, NFC). Cette résurrection se révèle être force de vie. En effet, dans le texte, deux verbes habituellement utilisés pour parler de la résurrection, sont utilisés pour parler de Marie : « elle se leva » et « Quand les Juifs […] la firent se lever » (v. 29 et v. 31, NFC). Ainsi, nous sommes témoins de la résurrection de Marie. Elle n’est plus assise dans la maison, mais debout.

Le retour à la vie de Lazare est le septième et dernier signe de Jésus pour montrer la gloire de Dieu. Jésus s’y montre déjà vainqueur de la mort, avant même sa passion. Sa force de résurrection y est présente par la parole d’une sœur, Marthe, à une autre sœur, Marie.

Comme ces sœurs, partageons dès aujourd’hui ce qui nous fait vivre, et de cette fin du temps de carême, temps déjà fécond en lui-même, éclora la lumière du jour nouveau.

Marlies Voorwinden

29 mars 2020

 

   
   

Quelques contributions reçues pendant la semaine. Merci à Christine, Rose-Marie et Jean-Pierre M.

   
   

 

La prière

Coro… coro … coro… quoi?

Je suis une coronille

Pas comme toi, petit virus, coronavirus, 10.000 fois plus petit qu’un grain de sable

Si tu as de l’humour, tu peux rigoler de nos becs de canard

Si tu as de l’humour noir, tu peux rigoler de nous avoir bien eus

Si tu deviens sage, tu peux t’arrêter

En tous cas, je prie que Dieu mette un obstacle sur ta route et que tu partes d’où tu es venu.

Amen

 

Le haïku

Messages fleuris

Olivier et coronille

Pétales d’espoir

 

 

   
   

 

 

 

 

 

 

 

La croix huguenote, version confinée

   

 

Contact